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La crise au Niger : l’effet du domino perdu

Dans un environnement rigoureux, la stabilité parait difficile. Située au centre panafricain du Sahel, le Niger s’est récemment enlisé dans une crise politique sans prétendu. Le pays riche en uranium et largement connu pour ces atouts agricoles souffre aujourd’hui des retombées du dernier putsch au pouvoir mené contre le président Mohamed Bazoum révoqué par le général Abdourahmane Tiani le 26 juillet dernier qui a justifié son attentat par la dégradation croissante de la situation sécuritaire du pays et la situation économique descendante.

Maintenu jusqu’à présent au pouvoir malgré l’expiration de l’ultimatum fixé par la CDEAO qui a menacé d’intervenir militairement pour restaurer la stabilité politique du pays, le consensus à ce propos n’est pas encore survenu à cause des diverses antagonismes qui entoure les intérêts politico-stratégiques du pays. Hormis le statu quo de la région centrale de l’Afrique qui dépend inlassablement de ce pays prépondérant, cette fragilité et fluctuation politique aggrave aujourd’hui encore plus l’économie du pays déjà dégradé eu égard aux faibles revenus du uranium (dont plus de 50% profite à la France), crise qui se conjugue également par les années successives de sécheresse qui frappe fortement 50% du PIB du pays vue que son principal revenu remonte à l’agriculture.

La crise s’enlise dans le contexte actuel, et la vulnérabilité politique du pays laisse le terrain fertile aux diverses interventions étrangères. Après ce renversement du pouvoir, l’occident a perdu son allié stratégique garant de ces intérêts principalement économiques de la région. Les clivages entre les diplomaties françaises, américaines et russes s’intensifient, c’est ce qui ressort de la première réunion des dirigeants des pays de la CEDEAO le 10 aout dernier. Malgré le consensus à propos de la priorisation de la voie diplomatique, la planification d’une possible intervention militaire n’est pas absente de l’agenda vue que la CEDEAO a décidé de mettre sa force armée en attente provisionnant tout possible changement stratégique inattendu.

La position de la France est irréfragable, elle soutient la décision d’intervention militaire pour rétablir l’ordre politique précédent qui répond à ces objectifs stratégiques dans la région du Sahel, alors que les Etats-Unis représenté par son secrétaire d’Etat Américain ont affirmé que son pays est concentré à ce stade sur la voie diplomatique pour essayer d’obtenir un retour à l’ordre constitutionnel. L’implication des Etats Unis s’amplifie via la visite programmée la semaine prochaine de Katheleeen FitzGibbon précédé juste avant soit le 08 aout par la visite de son sous-secrétaire d’Etat, Victoria Nuland, qui avait réussi à entretenir des échanges primaires avec le chef du putsch nigérien. Mais le discours déployé par les américains est contradictoire, ces derniers continuent à dénommer ce putsch par la tentative seulement alors que l’auteur de la junte est toujours au pouvoir jusqu’à présent. Hormis l’impact de la présence des américains sur le sol nigérien qui compte aujourd’hui une base militaire américaine au nord du pays près d’Agadez leur permettant ainsi de couvrir via leur drones toutes les activités de l’Afrique de l’Ouest. Ce renversement au pouvoir aura certainement des conséquences non négligeables sur les intérêts économiques et stratégiques du pays, mais la rivalité entre les divers antagonismes dont notamment le vieil Hexagone engendrera certainement des blocus dont seuls les jours à venir peuvent afficher leur contenu.

Or, l’ordre de l’agenda français dans le Sahel contredit cette tentation pacifique de quête de paix vue que l’Hexagone ne peut nullement entretenir une relation diplomatique avec les militaires nigériens qui préconisent en premier lieu un discours fondamentaliste et anti-français. Le clivage est énorme, la France tente aujourd’hui plus que jamais à maintenir sa force militaire dans le Sahel, elle ne peut nullement aujourd’hui abandonner sa présence militaire au Niger dont elle dispose déjà d’une base aérienne à Niamey servant de base à ces opérations de renseignement de ces drones, avions de chasses et hélicoptères. Les quelques 1000 soldats français présent sur le sol traduisent l’impact de la présence française sur le sol.

Le Niger a abrité depuis 2013 l’appétit des divers antagonistes après l’opération Serval menée au Mali par l’armée française. Ce dernier pustch peut dans un proche horizon marqué la fin de l’influence occidentale au Sahel. Ce scénario peut attendu par les analystes vu le contexte politico-économique et idéologique très particulier du pays qui traverse une crise sans précédent dans son histoire moderne. Un vide politique conjugué par la crise diplomatique des dirigeants du pays constitue un terrain fertile pour les nouvelles milices de la Russie et la Chine qui attendent la quete d’une nouvelle opportunité économique et stratégique. Le chemin de la paix et de la sécurité parait difficilement accessibles au pays des Menas mais les jours à venir permettront d’éclairer la situation politique précaire du pays qui dépend de la réelle volonté du changement et d’établissement d’une démocratie réelle au pays centrale de l’Afrique centrale.   

BENLHAJ CHAIMAE

18/08/2023

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