La justice perdue de l’Afrique

Une surveillance permanente des conflits en Afrique s’impose. Les derniers événements ont basculé l’opinion publique internationale sur les probables éclatements de guerre continentale et par extension mondiale du continent africain. Plusieurs guerres sont surveillées précocement par tous, allant du Soudan, Niger, Gabon, le scénario ne fait que s’ébaucher. Les forces régionales sont en gestation, et le cordon ombilical réunissant tous ces pays à leur colonisateur initial est officiellement disjoint. La colère rompt le tout, et les forces internationales guettent cette ultime occasion pour profiter à leur tour de la richesse naturelle du continent noir.
La réactualisation des vieux débats sur la démocratisation du pouvoir sont remises à table à travers l’ensemble de questions pertinentes dont figure notamment : est-ce que les émeutes qui ont eu lieu ces récents six mois dans plusieurs pays africains relatent la volonté du changement avéré de la situation sociale et économique débraillée de la population, ou c’est un nouveau machiavélisme qui se reconjuguent dans ces pays africains ?
La réponse à cette question parait délicatement difficile, la véracité des faits ne reflète pas la réalité. La spontanéité des révoltes créent les épisodes de l’histoire les plus marquantes représentant ce label de liberté, de démocratisation et de la quête continuelle de la justice. La voie du peuple n’a pas de prix, elle est chère vue que plusieurs martyre trouvent leurs sors atteint, mais la pérennité existentielle des révoltes aboutie finalement aux résultats escomptés partiellement et non totalement. L’Afrique a renoué une nouvelle page, dont seulement les acteurs différent mais la consistance demeure cependant la même, la révolution qui en principe doit révolutionner la manière d’être et la pensée du peuple n’est que partiellement atteinte, et les discours sont orientés principalement sur l’exploitation incessante des trésors africains par le colonisateur historique « La France ». Or, d’un point de vue personnel, la révolution doit de prime abord se préparer et non émaner d’un groupe militaire qui certainement défend ces propres intérêts dans la région, et qui est inlassablement lié aux forces étrangères qui détient la crique du changement, et organise même son timing selon le temps opportun qui leur convient. Le Gabon et Niger sont des exemples récents manifestant ce théorème. Le point d’union et commun entre eux réside dans les deux optiques suivantes, premièrement est l’hostilité manifesté de la France, et deuxièmement dans les responsables du putsch qui sont des militaires, alors et devant ce cas de figure peut-on espérer la justice pour ces pays ? Seul les prochaines années évalueront la véracité de ces changements récents, et manifesteront la réelle volonté de ces deux puchistes. De Surplus, il parait important de noter que l’Afrique a connu plus que 10 révolution militaire sur le régime durant juste ces deux décennies précédentes, ce qui remet et encore une fois la réelle volonté du changement politique et surement l’engagement réelle des responsables politiques d’investir les opportunités possibles et probables dans l’intérêt général du pays. Plusieurs incendies et conflits d’intérêts ont fait la toile des journaux et réseaux sociaux, et dont plusieurs procès ont été engagé dans ce sens, mais sans qu’une suite équitable ne soit rendu au nom de ces peuples et au nom de la justice perdu.
Plusieurs écrivains africains parlent souvent de l’éveil africain, profond mais réel existant au tréfonds de chaque personne appartenant au continent. Parmi les citations ayant grevé ma mémoire jusqu’à présent sur l’Afrique est celle de Ahmadou Kourouma célèbre écrivain ivoirien qui disait que « L’Afrique est de loin le continent le plus riche en pauvreté et en dictatures ». La richesse perdue profite à d’autres cieux et à d’autres pays qui s’estiment riche par les propres terres africains. Ici l’Afrique, la vie, l’espoir continuent sa propre poursuite perdu de la justice.
BENLHAJ CHAIMAE
08/09/2023