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Omar Balafrej face à la Génération Z : un échange franc et sans filtre sur Discord
منذ 5 ساعات
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EL HANBALI Aziz
Sur un salon Discord improvisé mais massivement suivi, Omar Balafrej a dialogué pendant plusieurs heures avec des jeunes de la « Génération Z ». Au menu : éducation, santé publique, démocratie locale, emploi, libertés individuelles et place des réseaux sociaux dans la vie civique. Au-delà des postures, un format inédit qui bouscule les codes de la communication politique et remet la parole citoyenne au centre.
Organisé sur Discord, l’échange a emprunté les codes des communautés en ligne : modération légère, prises de parole courtes, fils thématiques, sondages instantanés et espace « questions directes ». Loin des plateaux télé et des conférences de presse, ce dispositif a favorisé un ton direct, des questions parfois abruptes et des réponses sans détour.
Ce que les jeunes ont mis sur la table
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Éducation & université. Les intervenants ont pointé la massification non accompagnée, l’orientation subie et l’écart entre compétences acquises et besoins du marché. Ils ont insisté sur la transparence des concours, les bourses, l’inclusion numérique et les stages qualifiants.
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Santé publique. La discussion a fait remonter le vécu des urgences, la pénurie de personnel et les disparités territoriales. Les jeunes ont réclamé des indicateurs publiés (délais, taux d’occupation, satisfaction) et un suivi citoyen des chantiers hospitaliers.
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Emploi & entrepreneuriat. Demandes récurrentes : simplifier l’accès aux micro-crédits, réduire la paperasse pour les très petites entreprises, ouvrir davantage de marchés publics aux jeunes pousses locales, valoriser les métiers « green & tech ».
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Gouvernance locale. Discord a servi de caisse de résonance pour des préoccupations de terrain : mobilité, propreté, éclairage, équipements culturels. Les participants ont plaidé pour des « budgets participatifs 2.0 » et des tableaux de bord publics.
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Libertés & confiance. Les jeunes ont relié efficacité des politiques et climat de confiance : droit à l’information, protection des lanceurs d’alerte, modération des plateformes, et lutte contre la désinformation sans restreindre l’expression.
Sans langue de bois, Omar Balafrej a adopté une approche de co-construction : reconnaître les blocages, nommer les priorités, proposer des mécanismes concrets (open data, évaluation indépendante des programmes, clauses « jeunes entreprises » dans les marchés). Il a insisté sur trois leviers :
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Transparence mesurable : publier les données d’exécution, pas seulement les annonces.
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Participation continue : transformer les espaces numériques (Discord, forums, Git repos civiques) en canaux de suivi des politiques.
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Équité territoriale : cibler d’abord les zones sous-équipées avec des objectifs vérifiables.
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Du « like » à l’impact. Plusieurs participants ont interrogé la capacité des mobilisations en ligne à produire des changements tangibles. Réponse : articuler pétitions, signalements géolocalisés, et interpellations formelles des élus.
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Tech civique. L’idée d’un « tableau de bord citoyen » open source—agrégeant budgets, chantiers, délais et réclamations—a suscité un vif intérêt.
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Écologie pragmatique. Les jeunes ont relié pouvoir d’achat et transition (transport, efficacité énergétique des bâtiments, économie circulaire locale).
Ce que révèle cet échange
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La scène politique se déplace. Discord, Telegram, Reddit : c’est là que s’organise aujourd’hui une partie de la délibération publique, avec ses codes et sa vitesse.
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L’exigence de preuves. La Génération Z ne se contente pas de promesses ; elle veut des indicateurs, des livrables, des deadlines.
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La demande d’inclusion. Par-delà les clivages, le fil conducteur reste l’équité d’accès aux services et aux opportunités.
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Lancement expérimental d’un observatoire citoyen en ligne sur deux ou trois politiques locales (santé de proximité, propreté urbaine, transports), avec indicateurs publics et revue mensuelle en direct.
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Cliniques de politiques publiques : sessions Discord bimensuelles dédiées à une mesure précise (ex. bourses étudiantes), pour co-écrire des propositions réalistes.
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Passerelles éducation-emploi : hackathons civiques, cartographie des stages, et « contrats de compétences » co-signés par établissements et entreprises.