ثقافة و فن

-Nabyl Lahlou-En marge du 21 ème Festival du film de La Principauté de Marrakech DES STARS PLANÉTAIRES ET LES STARS INDIGÈNES

Dès les premières sessions du Festival INTERNATIONAL DU FILM DE MARRAKECH, un festival complètement franco français car il a été pensé conçu et créé par des Français qui font des affaires avec la distribution des films, je m’étais senti, comme je l’avais écrit, un triste indigène dans mon propre pays, comme au temps du protectorat colonialiste.
23 ans se sont écoulés depuis la première session de ce FIFM qui continue toujours d’être sous la coupe d’une équipe parisienne, dirigée par la veuve Duplantier, héritière de ce FIFM créé par son défunt mari, et financé par le Maroc.
J’ignore combien est rémunérée madame Melita Duplantier. Je ne veux pas le savoir. Je ne veux pas non plus savoir si Rémi Bonhomme, le directeur artistique du FIFIM, touche plus que son prédécesseur Bruno Barde qui percevait un minimum de dix mille dirhams par jour. Tout le staff du FIFM est Français. Même les gardes du corps sont importés de l’hexagone.
C’est vraiment triste de voir que nous sommes incapables de créer et de diriger un festival à vocation internationale.
Certes, ce n’est pas un Marocain, aussi connu soit-il, qui va prendre son téléphone pour contacter telle ou telle star américaine ou européenne occidentale, en vue de lui proposer d’être le président du jury du FIFM, ou de recevoir un hommage.
Il n’y a que Melita pour réussir de telles missions
Gardons donc Melita jusqu’à la fin des temps, car elle fait un boulot sérieux pour un FIFM qu’elle aime et chérit.
J’ignore combien les mégas stars touchent comme cachet ou indemnité pour les deux ou trois jours qu’ils viennent passer au FIFM dans une atmosphère des mille et une nuits. Car c’est encore le Maroc qui casque.
Les vrais stars pour la population de Marrakech, ne sont ni le très talentueux Tim Burton ou le génial Fellini, mais Abdallah Farkous et Bouchra Hamrich, deux stars indigènes.
C’est grâce à toutes ces stars indigenes qui, dans leur vie privée, sont des fonctionnaires de l’État ou du secteur privé, des parlementaires ou des pharmaciennes, des parasites ou des pic assiettes, des imposteurs ou des arnaqueurs, que le FIFM semble exister pour les habitants de Marrakech.
Sans ces stars indigènes, le FIFM passerait inaperçu
Et dire que ces stars indigènes ne sont que logées et nourries. Allons, Melita, soyez généreuse envers les indigènes. Donnez-leur un petit cachet. Parmi ces stars indigènes, il y en a qui n’ont pas de quoi payer un café.
Nabyl Lahlou

مقالات ذات صلة

اترك تعليقاً

زر الذهاب إلى الأعلى