France élections législatives 2024-Le deuxième tour qui change la donne

La saga politico-dramatique française ne cesse de surprendre. Avec un taux de participation historique, des accords et des négociations, ainsi que des longues semaines de campagnes à cheval entre les européennes et les législatives, le barrage contre le RN, ou « le cordon sanitaire », a fonctionné. Bardella ne verra pas Matignon, du moins pas pour l’instant. Et il en va de même pour le rêve de « la préférence nationale », qui meurt avant même de voir le jour.
C’est M. Mélenchon qui prend la parole en premier dans le camp des vainqueurs pour rassurer ses électeurs et ses supporters qu’il refuse de faire des compromis avec Ensemble. Il affirme que le nouveau Front populaire appliquera son programme dans son intégralité, et rien que son programme.
Il annonce : « Le nouveau Front populaire est prêt à gouverner ; il est la seule alternative construite, cohérente, solidaire, munie d’un programme organisé et chiffré. »
La question qui se pose à ce stade est celle du grand duel qui s’annonce dans la grande gauche pour le poste de Premier ministre, quand et si celui qui l’occupe pour l’instant démissionne. LFI est en effet en tête au sein du groupe, mais il est probable que les autres composantes s’opposent à Mélenchon, au profit d’une personnalité plus raisonnable, peut-être l’ancien président de la République François Hollande, ou encore le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure ?
Ce qui est certain pour le moment, c’est que l’Assemblée nationale ne sera certainement pas facile à gouverner, avec une très faible majorité de moins de 200 élus qui ne suffira pas.
Mamoune Acharki